Des visites et des rafles dans les cafés de Beaune

La politique de réquisition de travailleurs mise en place par le gouvernement de Vichy pour satisfaire aux demandes allemandes de main-d’œuvre s'accompagne d'actions de police pour rechercher les réfractaires, y compris dans les cafés, comme en témoigne ce rapport du Commissaire de police de la ville de Beaune adressé au préfet délégué de la Côte-d'Or.

Note du Commissaire de police de la ville de Beaune au préfet délégué de la Côte-d'Or en date du 6 décembre 1942 (Archives départementales de la Côte-d'Or)

Le rapport précise : "Des visites et des rafles effectuées dans les cafés de la ville n'ont donné aucun résultat. (...) Deux individus nommés RICHE René et BOILEAU André partis pour l'Allemagne il y a quelques jours ont été vus dans notre ville. Ils seraient allés jusqu'à Belfort et sont revenus par la suite".

Ces visites et rafles ont lieu en décembre 1942, dans le cadre de l'application de la loi du 4 septembre 1942 (avant la création du STO en février 1943). Mon grand-père était alors encore à Beaune. Je l'imagine attablé avec des amis dans un café de la ville, voyant passer les agents de police à la recherche de manœuvres.